La voiture électrique, symbole de la fracture sociale
À l’occasion du mondial de l’automobile, Emmanuel Macron a annoncé une hausse du “bonus écologique de 6.000 à 7.000 euros”, pour “rendre la voiture électrique accessible à tous”. Avec un coût à l’achat d’une voiture électrique en moyenne à 27.000 euros, ce bonus risque d’être loin d’être suffisant.
Avec
– Aurélien Bigo Chercheur sur la transition énergétique des transports
– Flavien Neuvy Responsable de l’Observatoire Cetelem
En accord avec la décision des eurodéputés de l’arrêt de la vente de voitures neuves essence et diesel d’ici 2035, Emmanuel Macron a annoncé lundi 17 octobre "porter le bonus écologique de 6.000 à 7.000 euros pour la moitié des ménages, les plus modestes”. Toutefois, ce bonus est valable uniquement pour l’achat d’une voiture électrique neuve, qui coûte en moyenne 27.000 euros selon une enquête du Royal Automobile Club de 2020.
Cette annonce a donc été largement critiquée, car même avec un bonus de 7.000 euros, les foyers les plus modestes –qui, faute de moyens, n’achètent pas de véhicules neufs- ne pourront pas y avoir accès. La voiture électrique est donc finalement le symbole de la fracture sociale nouvelle qui se creuse actuellement, entre ceux qui peuvent se les acheter, et les autres pour qui la mobilité devient de plus en plus coûteuse.