Autoroutes : le rapport qui chiffre le casse de la décennie
Un récent rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) estime la surrentabilité des concessions d’autoroutes privatisées en 2006. Selon ses auteurs, la puissance publique pourrait récupérer dix ans plus tôt l’infrastructure, à condition que le gouvernement s’active.
La privatisation des autoroutes a-t-elle été l’arnaque de la décennie ? Le débat, qui dure depuis des années, est relancé cette fois-ci par un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) mettant en avant leur surrentabilité. Signe du malaise gouvernemental, ce rapport, qui date de 2021, n’a été rendu public qu’en mars 2023, après que le Canard Enchaîné a révélé son existence. Que dit-il de si subversif ?
Rappelons tout d’abord que la gestion des autoroutes fonctionne sur le principe de la délégation. L’Etat confie à des entreprises le soin de construire et d’entretenir les infrastructures, en échange de quoi ces entreprises se rémunèrent grâce aux péages. A la fin de la période donnée, l’Etat récupère les autoroutes et peut passer un contrat pour une nouvelle concession.