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Réactions syndicales aux augmentations des carburants et énergies

Les syndicats représentent les intérêts des salariés. Le prix de l’essence grève le pouvoir d’achat issu des salaires.
Voici quelques réactions syndicales sur les annonces de Jean Castex.

 Force Ouvrière (18/10/21)

Augmentation des prix des carburants : FO appelle à la mise en œuvre de la prime transport

La confédération FO s’est adressée vendredi 15 octobre au Premier ministre appelant à l’ouverture sans délai de négociation au niveau national interprofessionnel pour une mise en œuvre systématique de la « prime transport ».

En effet, l’inflation accélère, portée notamment par les hausses des prix de l’énergie, gaz et électricité mais aussi les prix des carburants dont la hausse est estimée à plus de 12 % au cours des six derniers mois.

Ces multiples hausses impactent fortement le pouvoir d’achat des ménages en particulier des plus modestes, et pèsent de plus en plus lourd dans les budgets de ceux – nombreux – qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail.

Outre que cette situation justifie la nécessité d’une augmentation générale des salaires, la Confédération générale du travail Force Ouvrière renouvelle sa revendication d’une mise en œuvre systématique du dispositif de « prime transport ».

A cette fin, comme elle l’avait déjà sollicité en novembre 2018, FO appelle à une nouvelle réunion rapide d’une commission tripartite (Confédérations syndicales et Organisations patronales) avec le Ministère du Travail afin de prendre les mesures utiles permettant de généraliser ce dispositif.

Les négociations devraient porter sur un cadrage minimum au niveau national interprofessionnel ou à tout le moins au niveau des branches afin de s’assurer que le plus grand nombre de salariés concernés puisse bénéficier d’une « prime transport », dont le plafond devrait être relevé à cette même occasion.

FO appelle parallèlement à l’élargissement et l’augmentation de l’aide à la mobilité pour les demandeurs d’emploi.

 CFDT (22/10/21)

Hausse des prix de l’énergie : Des mesures bienvenues qui ne font pas une politique d’avenir

Le Premier Ministre a annoncé le gel des prix du gaz jusqu’à fin 2022 et une prime de 100 euros pour permettre à la moitié des Français, dont le revenu est inférieur à 2000 euros net mensuels, de faire face à une inflation record des prix de l’énergie, des carburants et de certains produits de première nécessité.

La CFDT prend acte et salue ces mesures qui vont donner une bouffée d’air frais aux plus bas revenus. Elle rappelle néanmoins que si la solidarité nationale relève bien de l’action de l’Etat, le pouvoir d’achat des travailleurs doit d’abord être garanti par le revenu de leur travail. C’est donc aussi par le dialogue social, au travers des négociations sur les rémunérations, que doit être traité le sujet. Elle appelle une nouvelle fois les branches et les entreprises, en particulier celles des travailleurs de la deuxième ligne qui sont massivement concernés par la mesure gouvernementale, à reprendre dès maintenant le chemin d’un dialogue social loyal et fructueux.

Par ailleurs, ne nous leurrons pas, le prix des énergies fossiles continuera sur le long terme sa hausse. Le rôle de l’Etat est de permettre à tous, en particulier les plus fragiles, d’entrer dans la transition énergétique vers un modèle de transition plus juste et plus soutenable. La CFDT appelle l’Etat à donner rapidement un sens de long terme à sa politique relative à l’énergie et à son prix.

 CGT (22/10/2021)

Augmentation des prix, une fois de plus un gouvernement totalement déconnecté des réalités !

Face à la flambée des prix de l’énergie et des carburants et la colère grandissante, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, a annoncé hier la mise en place d’une prime dite « indemnité inflation » de 100 euros pour les Français gagnant moins de 2 000 euros nets et le blocage du prix du gaz pour toute l’année 2022. Prime défiscalisée, a précisé Matignon, qui sera versée en une seule fois et automatiquement, dès fin décembre par les employeurs aux salariés et entre janvier et février, pour les autres catégories, comme les retraités, indépendants, étudiants boursiers ou apprentis. Au total, 38 millions de Français sont concernés.

Une fois de plus, le gouvernement, par la voix de Jean Castex, fait la démonstration d’une déconnection totale de la situation et du quotidien de millions de Français, tout habitué qu’il est à ne parler et n’écouter que les plus riches.

Comment une prime de 100 euros pourrait répondre aux besoins des ménages, alors que le sondage annuel du Secours populaire français met l’accent sur la hausse de la précarité et les difficultés quotidiennes des Français vivant en dessous du seuil de pauvreté qui, pour la majorité d’entre eux, ont subi une perte de revenus en 2020. Conséquence de cette perte de revenus, les plus pauvres ont des budgets de plus en plus serrés et doivent faire de plus en plus de sacrifices. Parmi eux, 64 % ne savent plus sur quelles dépenses faire des compromis car ils ont déjà réduit tout ce qui pouvait l’être, plus de 80 % disent renoncer aux loisirs, aux vêtements, etc. pour assurer le paiement des factures « vitales » comme le logement et l’énergie.

La prime proposée par le gouvernement qui représente 8,30 euros par mois n’est pas à la hauteur de la situation. Les seules mesures efficaces sont l’augmentation des salaires, des pensions de retraite et des minimas sociaux.

Des milliards d’aides sont versées aux entreprises dont certaines réalisent d’énormes profits. Cet argent doit être affecté à l’augmentation générale des salaires et non pas profiter à quelques-uns !

Pour la CGT, le Smic doit être relevé à 2000 euros brut pour pouvoir vivre dignement de son travail.

Nous revendiquons l’augmentation automatique des salaires et des minimas dans les branches ainsi que l’ouverture immédiate des négociations dès que le Smic augmente. Dans la fonction publique, l’État doit montrer l’exemple et en terminer avec le gel du point d’indice. Augmenter les salaires, c’est indispensable pour bien vivre. C’est un élément essentiel pour relancer la consommation des ménages et renforcer notre sécurité sociale.

L’annonce du blocage du prix du gaz en 2022, qui arrive bien tard puisque le gaz a déjà augmenté de 60%, ressemble à un pansement sur une jambe de bois. La CGT revendique de sortir l’énergie du marché, seule solution permettant de faire durablement baisser les factures.

L’argument phare de la concurrence censée faire baisser les prix et profitée aux usagers a rapidement volé en éclat : en 20 ans, les prix ont explosé et celui du gaz a doublé face aux lois du marché.

Pour la CGT, ces biens doivent être reconnus comme vitaux. Le seul moyen de stopper les augmentations de tarifs serait de sortir l’électricité et le gaz de la contrainte des marchés financiers et de les mettre entre les mains d’un État stratège qui prévoit et gère dans l’intérêt des usagers.

Il est urgent de gagner une augmentation des salaires et des minimas sociaux.

Si vous avez d’autres réactions syndicales, n’hésitez pas à les partager en commentaires. Merci d’avance



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